Blessure du rejet (masque du fuyant)

Nathalie Neumann Par Le 06/04/2016 0

Dans Prendre soin de soi

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La personne qui en souffre se sent rejetée au plus profond de son être et surtout dans son droit d'exister, elle concerne souvent l’enfant non désiré et rejeté par un parent. 

L'origine du mal est que le fuyant ne s'est pas senti accepté ni accueilli par son parent du même sexe. Il recherche donc sans cesse l'amour de ce parent ou en transférant sa quête vers d'autres personnes du même sexe. Il croit ne pas être un individu complet tant qu'il n'aura pas conquis l'amour de ce parent. Très sensible à la moindre remarque venant de ce parent il se sent facilement rejeté et blessé en cas de contradiction. Se développe ensuite la rancune, voire la haine, tellement la souffrance est forte. Par contre avec le parent de sexe opposé le fuyant a tendance à le rejeter et se retient dans ses actions ou paroles face à lui.

Pour se protéger l'individu en question se dote d'un masque de FUYANT pensant que s'il fuit les situations de REJET, il ne souffrira pas. C'est évidemment une erreur, en se comportant ainsi, il s'embarque dans un cercle vicieux qui va justement alimenter cette même croyance du REJET.

Cela se manifeste également physiquement avec un corps étroit et contracté ne voulant pas prendre trop de place à l'image du fuyant qui essaiera toute sa vie de ne pas utiliser trop d'espace. Le fuyant doute de son droit à l’existence, ainsi pour se défendre il fuit dans son monde imaginaire rêvassant continuellement. Ce masque l'interdit d'être lui même, son instinct de survie l'obligeant à fuir toute situation où il risque le rejet de sa personne. Le fuyant préfère ne pas s'attacher aux choses matérielles car elles l'empêcheraient de fuir à son goût et de toutes les manières. L’argent ne lui apportant aucun plaisir il le dépense uniquement par nécessité.

La personne blessée aura dès lors tendance à douter sur son propre droit d'existence et à se demander pourquoi elle est là, quelles sont finalement les raisons de son existence sur terre.

C'est ainsi qu'elle va avoir du mal à accepter qu’elle puisse être aimée, et va se rejeter elle même  des situations ou elle pourrait s’attacher, par crainte de souffrir de cette blessure.

Ainsi, lorsqu'elle est en groupe ou en couple, elle va toujours chercher le moyen de fuir et de saboter ses relations, d’autant plus qu’en doutant de son droit d’exister, elle pense qu’elle n’a aucune valeur et qu’elle n'est pas capable d'apporter du bonheur aux autres. Il vit dans l'ambivalence. Quand il est choisi, il ne le croit pas et se rejette lui même pour finir parfois par saboter une situation. Lorsqu'il n'est pas sélectionné, il se sent rejeté par les autres, c'est un cercle vicieux.

Quand il parle et qu'on lui coupe la parole, sa réaction est de penser qu'il n'est pas important, de plus il n'ose pas donner son opinion de peur d'être rejeté. De même s'il a une demande à faire à une personne occupée il laissera tomber et ne dira rien se croyant si peu important pour déranger l'autre. Il pense qu'être compris signifie être aimé or aimer est accepter l'autre même si on ne le comprend pas.

Cette peur du rejet ainsi nourrie finira toujours par se concrétiser sans discontinuer. Plus le fuyant se rejette lui même, plus il a peur de se faire rejeter. Il se dévalorise sans cesse, se compare souvent à mieux que lui ce qui porte à croire qu'il est moins bien que les autres. Il a de la difficulté à croire qu'on puisse le choisir comme ami comme conjoint ou que les gens puissent véritablement l'aimer.

Ce qui aura pour effet de diminuer sa valeur d'Être Humain. Son objectif est de sans arrêt chercher la validation des autres.

Le fuyant parle peu et s'il le fait ce sera pour se mettre en valeur aux yeux d'autrui. Il pense que s'il vit dans son monde il ne souffrira plus car ne sera plus rejeté par les autres. Il recherche la solitude car s'il recevait beaucoup d'attention il aurait peur de ne pas savoir quoi faire. C'est comme s'il était de trop, en famille ou dans n'importe quel groupe il s’efface. Il croit qu'il doit subir plein de situations désagréables comme s'il n'avait pas le droit de riposter.

Le fuyant a généralement très peu d'amis à l'école et plus tard au travail. On le considère comme solitaire et on le laisse seul. Plus il s'isole et plus il semble devenir invisible, il devient tellement effacé que les autres ne le voient plus. Il se retrouve de plus en plus seul et se donne ainsi les raisons de se sentir rejeté.

Une autre caractéristique du fuyant est la recherche de la perfection dans tout ce qu'il fait car il croit que s'il fait une erreur il sera jugé donc rejeté.

Quant au coté sexuel, elle est dans le doute et évite au maximum ce plaisir, croyant qu’elle ne le mérite pas et que de toute façon elle se fera rejeter tôt ou tard.

Le mot NUL est très présent dans son vocabulaire de même que INEXISTANT ou DISPARAITRE

Il développe également des problèmes de peau pour ne pas être touché. La peau étant un organe de contact son aspect peut repousser ou attirer une autre personne. Tant que le fuyant croira que tout ce qui lui arrive est de la faute des autres cette blessure ne pourra pas se guérir.

La plus grande peur du fuyant est la PANIQUE. Aussitôt qu'il pense pouvoir paniquer dans une situation, sa première réaction est de se sauver de se cacher ou de fuir. Il préfère disparaitre car il  sait qu'en état de panique, il fige sur place. Il croit qu'en fuyant ainsi il s'évitera le malheur. Vouloir disparaitre est inné chez le fuyant et son inconscient le pousse à rencontrer des situations ou personnes pouvant le faire paniquer. Sa peur rend la situation encore plus dramatique et trouve toujours toutes sortes de bonnes raisons pour justifier départs ou fuites.

La peur de paniquer fait perdre la mémoire au fuyant dans plusieurs situations. Il peut croire qu'il a un problème de mémoire quand en réalité il s'agit d'un problème de peur. Le fuyant a souvent des soucis de santé liés à son traumatisme comme des diarrhées car il rejette sa nourriture trop vite avant que le corps ne l'assimile ; l'arythmie cardiaque le cœur battant à une vitesse folle comme s'il voulait fuir de sa poitrine , des soucis respiratoires à cause de la panique , des allergies à cause du rejet de certains aliments , un cancer en cas de forte rancune contre ou de haine non exprimée, l'agoraphobie pour fuir des espaces dangereux.

La raison principale de cette blessure vient de l'incapacité à se pardonner et à pardonner aux autres.

Nous reprochons aux autres tout ce que nous faisons nous mêmes et ne voulons pas voir.

Pour s'en sortir il faut devenir conscient de cette blessure que notre masque empêche de voir. Pour se soigner il faut enlever le masquer donc CESSER DE FUIR et AFFRONTER LA PEUR DU REJET.

La blessure de REJET est en voie de guérison quand le blessé prend de plus en plus sa place, qu'il ose s'affirmer. Les situations où la peur de vivre et la panique deviennent moindres témoignent de ses progrès.

Rappelons que le REJET est toujours vécu avec le parent du même sexe et les autres personnes de sexe identique. La solution passe par la confrontation et l'affirmation avec ce groupe en particulier.

Le masque de Fuyant ôté à jamais sera l'indice de sa totale guérison, ainsi il pourra affirmer sa véritable personnalité et être enfin HEUREUX et LIBRE.


EN RESUME :

Blessure  REJET - Masque FUYANT

1) Identification de la blessure :

  • La tendance à fuir l’investissement et l’attachement.
  • A rester à l’écart des autres
  • Perfectionnisme
  • Dévalorisation personnelle
  • Ne se reconnait pas le droit d'exister
  • A s’exprimer le plus souvent pour se valoriser.
  • A éviter la confrontation et les situations ou il y a risque de rejet.
  • A se rejeter soi même si il a été choisi comme ami(e) ou conjoint(e)

2) La voie de la guérison :

-      Se pardonner.  Pardonner ce que l'on a fait, pardonner ce qui fait défaut chez nous.

-      Pardonner aux autres. Pardonner leur attitude de rejet, pardonner leur manière de s'apporter de l'importance.

-      Cesser de fuir et affronter la peur du rejet (les situations de rejet et panique).


La question à se poser est :

 « A-t-on vraiment besoin de la validation des autres pour avoir le droit de vivre ? »

Sourcehttp://www.revelessencedesoi.com/


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